Richard, je le connais depuis toujours. Et pourtant…
Écrit le 11 février 2019
Le 11 février 2019
Il y a toujours un décalage entre l’artiste réel et celui qu’on devine à travers l’œuvre. On ne sait jamais lequel des deux est le vrai.
Durant toute sa période « d’apprentissage », à l’adolescence, Richard a fortement été influencé par Pierre Cadiou, un ami de la famille,peintre flamboyant et reconnu des années 50/60, aujourd’hui disparu.
Puis il s’est cherché, a essayé un peu tout.
La peinture.
Le dessin
La sculpture
Les bijoux
Mais, la peinture, la peinture est sa grande aventure. Depuis des années il façonne la même obsession. LA FEMME. LE CORPS DE LA FEMME.
Tous les artistes façonnent tout au long de leurs œuvres la même obsession. En peinture, mais aussi en littérature, au cinéma, en musique. Inlassablement ils travaillent le même thème, la même forme, le même matériau.
J’ai suivi tout le parcours de Richard depuis ses débuts. J’ai vu « SA » FEMME évoluer, se transformer, selon ses amours, selon ses mariages, ses divorces, selon ses rencontres, ses lieux de résidence, selon ses humeurs, ses angoisses, ses revers de fortune, selon SA vie.
J’ai vu l’évolution et les constantes dans son œuvre. Jai aimé, souvent. J’ai moins aimé parfois. Je l’ai vu se fourvoyer dans des excès de colère ou des moments de dépression.
Richard a tout exploré dans son art. Il en maîtrise toutes les techniques et toutes subtilités. Jamais je n’ai douté de sa sincérité…
…et j’ai vu sa dernière exposition en septembre dernier.
Tout y est posé, à sa place, sans effort et sans artifice.
Chez les artistes qui travaillent toujours le même matériau, il y a parfois ces moments de grâce, ces œuvres d’aboutissement, où ce matériau s’assemble parfaitement.
Richard a, je crois, atteint son moment de grâce.
Franck Appréderis
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